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UN SALE TYPE DE A à Z

Saddam Hussein empreinte des traits de caractère à la fois à Hitler et à Staline ce qui fait de lui sans aucun doute le plus grand salaud de l'histoire du XXème siècle. Dire qu'il y avait des gens pour le soutenir, comme cet abruti de JP. Chevènement, ce double-jeu de Hussein de Jordanie, sans parler de ce malade de Castro ou de cet allumé de Kaddhafi !!! Est-ce que cela fait aussi d'eux des salauds ou seulement des imbéciles ?


Un enfant de salaud est toujours le premier à faire le pieux et adopter des postures de fausse humilité. Ici à La Mecque.

Saddam Hussein est né à Al-Uja, un des dizaines de villages pauvres des environs de Tikrit, une ville à 160 km au NO de Bagdad, le 28 avril 1937. Une région primitive -dont les paysans ne portaient pas de chaussures- en plein coeur du pays sunnite. L'enfant ne connaitra pas son père qui meurt vite et sera élevé par un oncle qui n'a d'autre souci pédagogique pour son neveu que de lui faire garder les chèvres. Saddam qui a d'autres ambitions s'enfuira du toit maternel dès 1947 et sera abrité à Tikrit par un autre oncle, plus bienveillant et plus puissant qui le fera entrer à l'école locale où il va rester jusqu'en 1955.

Durant les années 1930-50, le seul moyen de sortir relativement de la pauvreté était de rejoindre l'armée. A cette époque, l'Irak est encore une monarchie sous la férule du roi Faycal et le contrôle du Royaume Uni. Pour des raisons historiques liées au népotisme inhérent au Proche Orient, les enfants de Tikrit avaient davantage de chances que d'autres d'intégrer l'Académie militaire royale. Dès avant la chute de la monarchie et l'arrivée au pouvoir du parti Baas (Socialiste) en 1958, Saddam tentera ainsi de rejoindre la prestigieuse académie mais, en dépit de sa filiation avec Tikrit et de certaines protections, il sera recalé avec de très mauvaises notes. Un peu comme Hitler lorsqu'il sera refusé à l'académie des Beaux Arts de Vienne avant la Première Guerre.

Du coup, le jeune Saddam va faire de la politique et en 1956 il participera à de violentes manifestations anti-monarchiques et nationalistes organisées par le parti Baas, alors dirigé par le Chrétien orthodoxe Michel Aflaq. L'année suivante, il rejoint le parti et en 1958 fera six mois de prison pour avoir tué un Communiste qui se trouvait au demeurant être son beau-frère. La légende veut que cet assassinat ait été commandité par le parti ce qui ferait de Saddam une sorte de tueur à gages.

Relâché dès 1959 ce qui semble accréditer la thèse de l'assassinat politique, Saddam participe alors à une tentative d'assassinat contre Abd- al-Karim Qassim, le cerveau du putsch contre la monarchie en 1958 qui a installé une dictature militaire dans le pays. La bande de tueurs rata totalement le coup et Saddam dut s'enfuir d'abord en Syrie, ensuite dans l'Egypte de Nasser où il va rester quatre ans sans autre occupation apparemment que de regarder les joueurs d'échecs dans les bars et provoquer des bagarres. Condamné à 15 ans de prison en Irak pour la tentative de meurtre contre Qassim, il jouit localement d'un certain prestige comme membre du parti Baas et comme l'auteur, même malheureux, d'une tentative d'assassinat contre un dictateur.

En 1961, il s'inscrit à la Faculté de Droit du Caire où on le verra peu et il est arrêté pour menaces de mort sur la personne d'un compatriote irakien : une intervention de Nasser lui-même le fera relâcher. Une autre fois, il déclencha une bagarre au couteau si sérieuse que plusieurs personnes furent blessées et la police dut intervenir. A nouveau, Nasser le fera relâcher. Finalement en 1963, un attentat organisé par le parti Baas et des officiers nationalistes contre Qassim réussit et Saddam retourne immédiatement en Irak où on lui confère un rôle mineur au sein du Bureau Central pour les Paysans du parti. Il n'obtiendra jamais une licence en Droit au Caire mais en 1970 la Faculté de Droit de Bagdad lui remettra un diplome.

La même année, il épouse la fille de son oncle protecteur, Sajida Tulfah, une enseignante en école primaire. Toutefois, le parti Baas ne va pas rester longtemps au pouvoir. Neuf mois après sa prise de pouvoir, il est détrôné par une faction d'officiers et devient clandestin. En 1964, Saddam participe à une tentative de putsch contre les généraux au pouvoir et une fois encore échoue : il va passer alors deux ans en prison d'où il s'évadera en 1966. C'est en prison qu'il a formé le coeur de son "idéologie" limitée à trois idées :

  • ne partager le pouvoir avec personne
  • mettre l'armée dans ses baraquements et l'y garder
  • empêcher toute dissension au sein du pouvoir suprême par tous les moyens.

Il rejoint alors le Baas dans la clandestinité et va gravir rapidement les échelons au sein du parti. Il a la réputation désormais d'un dur prêt à tout et c'est ainsi que le parti, qui le nomme secrétaire général d'une division régionale de l'organisation, va l'utiliser : comme homme de main. On lui demanda notamment de créer une cellule terroriste, le Jihaz Haneen. En 1968, le parti va prendre à nouveau le pouvoir et va cette fois le garder. En 1969, Saddam qui a patiemment attendu son heure sera nommé vice-président du Conseil Révolutionnaire de Contrôle qui dirige désormais le pays. Pendant dix ans, au sein du Conseil et du parti, Saddam va construire son pouvoir, son réseau d'influence et éliminer les rivaux potentiels aussi bien de lui-même que du No1 du parti, Ahmad Hasan al-Bakr.

C'est au cours de cette période qu'il négociera un traité d'amitié avec la Russie soviétique et un accord commercial sur la fourniture d'armes avec la France de Giscard d'Estaing. Un grand Président que nous avions là. Le 16 juillet 1979, Bakr qui se fait vieux et fatigué annonce sa démission de la présidence du parti. Saddam Hussein assumera la présidence dès le lendemain. Il semble que le vieil homme ait été purement et simplement éjecté du pouvoir par un Saddam Hussein qui se serait montré très persuasif. L'ère Saddam Hussein pouvait débuter. Elle apportera avec elle 24 ans de terreur, de violences, de guerres et de destructions. Un bilan qui n'a rien à envier à celui de Hitler et Staline et qui justifie qu'on le veuille ou non la décicion américaine d'éliminer Saddam. Qu'il justifie l'occupation du pays ou non est un autre problème que cette page n'a pas l'ambition de trancher.

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